Artiste Aixoise née en 1982, Julie Lagier s’inspire de ses cauchemars qu’elle explore depuis enfant. Elle commencera par les faire vivre en les dessinant au fusain noir, pour les mettre en scène des années plus tard, par le médium photographique. L’artiste est autodidacte, elle apprendra les techniques de la lumière et de son boitier par l’autoportrait, n’hésitant pas à se contraindre à certaines performances corporelles (Le poulpe) en passant même par la suffocation (Blow). Prônant le minimalisme, elle fabrique ses décors avec de simples objets du quotidien (Garde robe) et shoote la plupart du temps dans son appartement à la lumière du jour, puis dans des lieux aux allures aseptisés (Debout dans ma chute) qu’elle chine dans sa ville. C’est avec poésie et humour qu’elle détourne ses nuits angoissantes, afin de mieux les accueillir et leur donner une nouvelle fraicheur, palpable. Son travail singulier se dessine à travers plusieurs séries que l’on peut retrouver aussi bien dans les salons de la photographie que dans les magazines spécialisés. Blow , présentée en 2017 lors de l’exposition collective des Rotatives à Marseille, puis au salon d’art contemporain Art Up de Lille en 2019, l’a propulsée sur la scène Nationale. Avec les séries Narsismik et La chambre, grands succès sur le Salon Fotofever de 2019, puis projetées en juillet de la même année dans le Festival Off d’Arles lors de la Fotofever Night, elle assoit son style photographique. Puis c’est au tour des rédactions de Photo Magazine, Idéat, Arts City et L’œil du Collectionneur, de célébrer son travail d’artiste. Artsper l’accueille alors dans leur catalogue et la place dans le mouvement des artistes surréalistes et plus précisément dans celui des femmes surréalistes contemporaines, avant de la positionner dans le top 10 des artistes de l’année. Sa présence au Carrousel du Louvre en solo show et au 100 ans d’étoiles à Megève durant l’été 2021, semblent indiquer combien le rêve et la sensibilité qui se dégagent de son univers résonnent auprès d’un public grandissant.
