Salon Sm'Art Aix
1 - 5 mai 2024

ASTRID STEENBRINK

Ancien exposant

ASTRID STEENBRINK

Née aux Pays-Bas, j’étudie en France. Après un bac scientifique j’ai suivi une formation de dessin à l’école Met de Penninghen puis d’architecture d’intérieur à l’école Camondo à Paris.

J’ai travaillé pour différents cabinets d’architecture à Londres, à Paris, à Lille.

C’est plus tard, à Lyon, que je découvre la peinture qui vient enrichir ma passion pour le dessin et le modèle vivant, et je sens se développer mon désir d’être peintre.

Presque depuis le début de ma démarche artistique, je photographie.

Avec un NIkon discret j’explore les villes de mon quotidien. Je me mets en retrait du monde et je le regarde. Par une sorte « d’ennui actif » pendant lequel mes sens sont en éveil, je me laisse envahir par ce que je vois.

Je me pose, je regarde autour de moi sans dessein. Je m’imprègne du monde comme il bouge, sans jugement et sans rien en attendre.

Ma sensibilité recueille des impressions, des images, des gestes, des mouvements, des pas de fuite, une élégance…un peu à la manière du papier argentique qui se laisse sensibiliser par la lumière sans que rien n’apparaisse dans l’instant.

Je n’ai pas envie que les gens soupçonnent que je les photographie car en réalité ce n’est pas personnellement d’eux dont il s’agit.

Anonymes, ces inconnus me plaisent, m’intriguent, me bouleversent. Qui sont-ils ? Qui aiment-ils ? Par quels rêves leurs pas sont-ils animés,

C’est à l’issue de cette imprégnation que je détecte des fragments qui deviendront les supports de mes toiles.

Dans mon atelier, je reconstruis des destins imaginaires.

Sans doute faut il y voir l’influence des exercices que l’on nous faisait faire pendant ma formation : résumer d’un seul coup de crayon les projets même les plus complexes.

Je travaille ainsi mes cadrages à la manière d’un architecte d’intérieur qui n’oublie pas que des gens vont vivre dans les espaces qu’il dessine. Les traits, leur densité, les tâches de couleurs ne figurent que des repères entre lesquels des individus vont circuler.

J’impose le moins possible.

Je cadre hors champs pour que chacun recompose à sa manière les espaces manquants. C’est la coupe qui sert de cadre et qui marque l’essentiel.

Ma vue personnelle devient celle de tout le monde.

Je ne suis qu’un intermédiaire.

A partir de ces compositions de travail, selon ce qu’elles m’évoquent, j’utilise alors deux techniques distinctes, la peinture ou l’encre.

Je travaille la peinture à l’huile sur un fond foncé, je laisse aller mon fusain et je peins ensuite à l’huile par couches successives jusqu’à trouver les bonnes vibrations de couleur à l’aide de couteaux qui font des traces plus droites, plus marquées, des restes peut être de ma formation d’architecte d’intérieur.

Lorsque je choisis l’encre, je travaille sur fond blanc avec une plume trempée dans l’encre noire profond. Je gratte, j’hachure, je trempe par strates. La trace est définitive.

Se tromper, être déçue implique de tout recommencer.

C’est dans cette même attention aux autres que je me suis engagée auprès de l’association de l’Arche, lieu de vie qui accueille des personnes adultes en situation de handicap mental.

Je partage avec eux mon savoir faire de peintre pour les activités artistiques.

Leurs regards, leurs différences poussent être encore plus créatifs, et en même temps nous remettent en question pour bousculer toutes nos certitudes.

 

Galeries- Expositions

Galerie François Giraudeau-Les Portes en Ré

Galerie Le Zèle des Anges-Lourmarin

Black Box Galerie-Lausanne

Abbaye de Talloires

Galerie Chantal Mélanson

 

MAG Montreux- 1er prix en 2014

Sm’Art Aix

SIAC Marseille

Expo4Art-Paris

Art3f

 

Site : www.astrid-steenbrink.com

Instagram : astridsteenbrink

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