Vaya Herbelin de son nom d’artiste Vaya Herb naît à Montluçon en 1972. Après une enfance tumultueuse, à l’âge de sept ans, pour communiquer avec son frère aîné, sourd profond de naissance, Vaya développe un alphabet artistique à travers le dessin afin de traduire le son. Elle découvrira plus tard qu’elle pratiquait alors la synesthésie.
À la suite d’un parcours scolaire classique parisien, elle obtient son baccalauréat de philosophie en 1990, avant de rejoindre la faculté de droit.
Cependant, cet enseignement ne lui correspond pas, elle s’ennuie et intègre en parallèle l’école du Louvre, en histoire de l’art en 1993.
Alors qu’elle s’épanouit et semble avoir trouvé sa voie, elle est victime d’un grave, accident de la route qui l’immobilise.
Pendant sa rééducation, les médecins sont inquiets, ses chances de remarcher, un jour presque nulles. C’est sans compter sur son caractère obstiné.
En effet, après de multiples opérations et à force d’acharnement, elle retrouvera l’usage de ses jambes au bout de six mois.
S’en suit plusieurs années pendant lesquelles Vaya enchaîne des petits boulots jusqu’à devenir facteur de piano.
Elle partage dès lors son temps entre l’atelier où elle restaure les instruments et celui où elle peint.
En novembre 2002, elle se rend à New York pour un séminaire Steinway & Sons où elle rencontre le galeriste, Peter Findlay. Après avoir longuement discuté, il lui donne rendez-vous le lendemain afin qu’elle lui présente son travail. Ce dernier touché, lui conseille de poursuivre.
L’année 2005 un appel change le cours des choses : une célèbre maison lui commande deux œuvres sur le thème du piano. Vaya ne se doute pas qu’en 2010, elle rejoindra la manufacture Pleyel en tant que directrice de son show-room. Malgré le prestige de ce poste, elle n’y restera que quelques mois avant de retrouver son atelier.
En effet, deux ans auparavant, le 28 février 2008 une de ses toiles, le « Blue Note » est présentée aux enchères à Drouot.
Vaya Herb passe du statut d’amateur au statut d’artiste plébiscité, elle peut enfin se consacrer à ce qu’il a toujours animée : peindre.
Aujourd’hui, Vaya Herb poursuit son chemin créatif au pied du mont Ventoux.