Suite aux beaux-arts d!Aix en Provence, Agnès de la Roncière travaille à Paris
pour la création textile haute couture. Par la suite, attirée par le grand format, elle
réalise des décors pour l’évènementiel durant une dizaine d’années. Parallèlement
elle met en place des ateliers peinture et s!intéresse à l’art thérapie avec l’INECAT
Paris et un DU de psychothérapies intégratives à Lyon. Elle interviendra aussi
plusieurs années en institutions et associations pour des enfants et des adultes en
difficultés.
A partir de 2005, Agnès de la Roncière approfondit sa peinture sur toile, enrichie
par le partage d!ateliers collectifs underground parisiens, et de nombreuses
manifestations : expositions, ateliers ouverts au public, évènements...
La peinture d’ Agnès de la Roncière est figurative par choix, et privilégie la nature
et l’humain, l’énergie du vivant, et aussi son propre ressenti.
C’est de là qu’elle peut trouver l’abstraction et ce qui lui échappe vient ainsi
s’insérer dans sa pratique.
Elle peint généralement à l'huile qui lui permet de poser sa composition en glacis
puis de jouer en faisant monter la densité du médium en fonction de la
composition et du sujet. Elle utilise parfois la bombe acrylique, le plus souvent
pour la lumière, pulvérisée sur la toile qu’elle prépare avec de la colle de peau.
Elle peint sans projection d’image car elle tient à développer une liberté picturale,
et travaille le plus souvent dans son atelier à partir de ses propres photos et aussi
d’études sur site où de recherches spécifiques.
Ses photos représentent une première élaboration importante. Ensuite par la
peinture, le geste prend place et trouve son détachement.
Dans ses compositions, les éléments viennent se côtoyer et construisent le visuel
comme en surface de la toile. Un aspect textile par le grain du support et par le
rendu du médium vient faire écho à sa pratique de la création textile.
Sa sensibilité aux zones d’ombres et lumières de la nature vient faire miroir à celles
de l’humanité. Le rapport de l’homme à sa vulnérabilité est interrogé à travers son
lien à l’environnement. Lien de dépendance trop souvent ignoré.
Point d’encrage qui s’élabore à travers ses séries comme les « instants volés » et «
ceps en corps » par une transposition fusionnée ou très organique. Soit la nature
en miroir de l’homme ou l’homme en miroir de la nature, comme un dialogue.
Avec « Au pays de ton coeur » Agnès de la Roncière va venir s’appuyer
directement sur le lieu de son ressenti physique et symbolique qui soulève ces
émotions.